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lunes, 20 de mayo de 2024

Por debajo del mantel

Un episodio de homosexualidad paranoica u obsesiva procedente de En busca del tiempo perdido de Proust, una escena de esas lesbianas ("gomorritas") que atormentan a Marcel. 


Les gomorrhéennes sont à la fois assez rares et assez nombreuses pour que, dans quelque foule que ce soit, l'une ne passe pas inaperçue aux yeux de l'autre. Dès lors le ralliement est facile.

Je me souvins avec horreur d'un soir qui à l'époque m'avait seuleemnt semblé ridicule. AUn de mes amis m'avait invité à dîner au restaurant avec sa maîtresse et un autre de ses amis qui avait aussi amené la sienne. Elles ne furent pas longues à se comprendre, mais si impatientes de se posséder que dès le potage les pieds se cherchaient, trouvant souvent le mien. Bientôt les jambes s'entrelacèrent. Mes deux amis ne voyaient rien, j'étais au supplice. Une des deux femmes, qui n'y pouvait tenir, se mit sous la table, disant qu'elle avait laissé tomber quelque chose. Puis l'une eut la migraine et demanda à monter au lavabo. L'autre s'aperçut qu'il était l'heure d'aller rejoindre une amie au théâtre. Finalement je restai seul avec mes deux amis, qui ne se doutaient de rien. La migraineuse redescendit, mais demanda à rentrer seule attendre son amant chez lui afin de prendre un peu d'antipyrine. Elles devinrent très amies, se promenaient ensemble, l'une habillée en homme et qui levait les petites filles et les ramenait chez l'autre, les initiait. L'autre avait un petit garçon, dont elle faisait semblant d'être mécontente, et le faisait corriger par son amie, qui n'y allait pas de main morte. On peut dire qu'il n'y a pas de lieu, si public qu'il fût, o+u elles ne fissent ce que est le plus secret.


Esto viene de La Prisonnière (Le Livre de Poche Classique, 374-5)



lunes, 5 de febrero de 2024

Une fuite symétrique à nos investigations

Lire Albertine. D'après Marcel Proust, Albertine prisonnière, p. 93-96.

 

C'est, du reste, une des choses les plus terribles pour l'amoureux que, si les faits particuliers — que seuls l'expérience, l'espionnage, entre tant de réalisations possibles, feraient connaître — sont si difficiles à trouver, la vérité, en revanche, soit si facile à percer ou seulement à pressentir. Souvent je l'avais vue, à Balbec, attacher sur des jeunes filles qui passaient un regard brusque et prolongé, pareil à un attouchement et après lequel, si je les connaissais, elle me disait : "Si on les faisait venir? J'aimerais leur dire des injures. " Et depuis quelque temps, depuis qu'elle m'avait pénétré sans doute, aucune demande d'inviter personne, aucune parole, même un détournement des regards devenus sans objet et silencieux, et, avec la mine distraite et vacante dont ils étaient accompagnés, aussi révélateur qu'autrefois leur aimantation. Or il m'était impossible de lui faire des reproches ou de lui poser des questions à propos de choses qu'elle eût déclarées si minimes, si insignifiantes, retenues par moi pour le plaisir de "chercher la petite bête ". Il est déjà difficile de dire "pourquoi avez-vous regardé " telle passante, mais bien plus "pourquoi ne l'avez-vous pas regardée? ". Et pourtant je savais bien, ou du moins j'aurais su, si je n'avais pas voulu croire plutôt ces affirmations d'Albertine, tout ce que cela incluait, prouvait, comme telle contradiction dans la conversation dont je ne m'apercevais souvent que longtemps après l'avoir quittée, qui me faisait souffrir toute la nuit, dont je n'osais plus reparler, mais que n'en honorait pas moins de temps en temps ma mémoire de ses visites périodiques. Même pour ces simples regards furtifs ou détournés sur la plage de Balbec ou dans les rues de Paris, je pouvais parfois me demander si la personne qui les provoquait n'était pas seulement un objet de désirs au moment où elle passait, mais une ancienne connaissance, ou bien une jeune fille dont on n'avait fait que lui parler et dont, quand je l'apoprenais, j'étais stupéfait qu'on lui eût parlé, tant c'était en dehors des connaissances possibles, au juger, d'Albertine. Mais la Gomorrhe moderne est un puzzle fait de morceaux qui vienent de là où on s'y attendait le moins. C'est ainsi que je vis une fois, à Rivebelle, un grand dîner dont je connaissais par hasard, au moins de nom les dix invitées, aussi dissemblables que possible, parfaitement rejointes cepenant, si bien que je ne vis jamais dîner si homogène, bien que si composite.

Pour en revenir aux jeunes passantes, jamais Albertine n'eût regardé une dame âgée ou un vieillard avec tant de fixité ou au contraire de réserve et comme si elle ne voyait pas. Les maris trompés qui ne savent rien savent tout tout de même. Mais il faut un dossier plus matériellement documenté pour établir une scène de jalousie. D'ailleurs, si la jalousie nous aide à découvrir un certain penchant à mentir chez la femme que nous aimons, elle centuple ce penchant quand la femme a découvert que nous sommes jaloux. Elle ment (dans des proportions où elle ne nous a jamais menti auparavant), soit qu'elle ait pitié, ou peur, ou se dérobe instinctivement par une fuite symétrique à nos investigations. Certes il y a des amours où, dès le début, une femme légère s'est posée comme une vertu aux yeux de l'homme qui l'aime. Mais combien d'autres comprennent deux périodes parfaitement contrastées! Dans la première, la femme parle presque facilement, avec de simples atténuations, de son goût pour le plaisir, de la vie galante qu'il lui a fait mener, toutes choses qu'elle niera ensuite avec la dernière énergie au même homme, mais qu'elle a senti jaloux d'elle et l'épiant. Il en arrive à regretter le temps de ces premières confidences dont le souvenir le torture cependant. Si la femme lui en faisait encore de pareilles, elle lui fournirait presque elle-même le secret des fautes qu'il poursuit inutilement chaque jour. Et puis, quel abandon cela prouvait, quelle confiance, quelle amitié! Si elle ne peut vivre sans le tromper, du moins le tromperait-elle en amie, en lui racontant ses plaisirs, en l'y associant. Ett il regrette une telle vie que les débuts de leur amour semblaient esquisser, que sa suite a rendue impossible, faisant de cet amour quelque chose d'atrocement douloureux, qui rendra une séparation, selon les cas, ou inévitable, ou impossible.

Parfois l'écriture où je déchiffrais les mensonges d'Albertine, sans être idéographique, avait simplement besoin d'être lue à rebours; c'est ainsi que ce soir elle m'avait lancé d'un air négligent ce message destiné à passer presque inaperçu :"Il serait possible que j'aille demain chez les Verdurin, je ne sais pas du tout si j'irai, je n'en ai guère envie." Anagramme enfantin de cet aveu: "J'irai demain chez les Verdurin, c'est absolument certain, car j'y attache une extrême importance." Cette hésitation apparente signifiait une volonté arrêtée et avait pour but de diminuer l'importance de la visite tout en me l'annonçant. Albertine employait toujours le ton dubitatif pour les résolutions irrévocables. La mienne ne l'était pas moins: je m'arrangerais pour que la visite à Mme Verdurin n'eût pas lieu. La jalousie n'est souvent qu'un inquiet besoin de tyrannie applique aux choses de l'amour. J'avais sans doute hérité de mon père ce brusque désir arbitraire de menacer les êtres que j'aimais le plus dans les espérances dont ils se berçaient avec une sécurité que je voulais leur montrer trompeuse; quand je voyais qu'Albertine avait combiné à mon insu, en se cachant de moi, le plan d'une sortie que j'eusse fait tout au monde pour lui rendre plus facile et plus agréable si elle m'en avait fait le confident, je disais négligemment, pour la faire trembler, que je comptais sortir ce jour-là. 

Je me mis à suggérer à Albertine d'autres buts de promenade qui eussent redu la visite Verdurin impossible, en des paroles empreintes d'une feinte indifférence sous laquelle je tâchais de déguiser mon énervement. Mais elle l'avait dépisté. Il rencontrait chez elle la force électrique d'une volonté contraire qui le repoussait vivement; dans les yeux d'Albertine j'en voyais jaillir les étincelles. Au reste, à quoi bon m'attacher à ce que disaient les prunelles en ce moment? Comment n'avais-je pas depuis longtemps remaqué que les yeux d'Albertine appartenaient à la famille de ceux qui (même chez un être médiocre) semblent faits de plusieurs morceaux à cause de tous les lieux où l'être veut se trouver—et cacher qu'il veut se trouver—ce jour-là? Des yeux, par mensonge toujours immoblises et passifs, mais dynamiques, mesurables par les mètres ou kilomètres à franchir pour se trouver au rendez-vous voulu, implacablement voulu, des yeux qui sourient moins encore au plaisir que les tente qui'ils ne s'auréolent de la tristesse et du découragement qu'il y aura peut-être une difficulté pour aller au rendez-vous. Entre vos mains mêmes, ces êtres-là sont des êtres de fuite. Pour comprendre les émotions qu'ils donnent et que d'autres êtres même plus beaux, ne donnent pas, il faut calculer qu'ils sont non pas immobiles, mais en mouvement, et ajouter à leur personne un signe correspondant à ce qu'en physique est le signe qui signifie vitesse.






martes, 30 de agosto de 2022

El mundo todo es máscaras

 Retropost, 2012

"No hace muchas noches que me hallaba encerrado en mi cuarto, y entregado a profundas meditaciones filosóficas, nacidas de la dificultad de escribir diariamente para el público. ¿Cómo contentar a los necios y a los discretos, a los cuerdos y a los locos, a los ignorantes y a los entendidos que han de leerme, y sobre todo a los dichosos y a los desgraciados, que con tan distintos ojos suelen ver una misma cosa?"

 En una librería de Bueu que cierra ahora me he comprado dos libros de artículos de Larra, quizá el primer blogger español a su manera. Así empieza el artículo "El mundo todo es máscaras. Todo el año es carnaval". Y así evalúa el bachiller su experiencia en las noches de mascaradas:

"Ni me sé explicar de una manera satisfactoria la razón en que se fundan para creer ellos mismos que se divierten un enjambre de máscaras que vi buscando siempre y no encontrando jamás, sin hallar a quien embromar ni quién los embrome, que no bailan, que no hablan, que vagan errantes de sala en sala, como si de todas les echaran, imitando el vuelo de la mosca, que parece no tener nunca objeto determinado. ¿Es por ventura un apetito desordenado de hallarse donde se hallan todos, hijo de la pueril vanidad del hombre? ¿Es por aturdirse a sí mismos y creerse felices por espacio de una noche entera? ¿Es por dar a entender que también tienen un interés y una intriga? Algo nos inclinamos a creer lo último, cuando observamos que los más de éstos os dicen, si los habéis conocido: '¡Chitón! ¡Por Dios! No digáis nada a nadie'. Seguidlos, y os convenceréis de que no tienen motivos ni para descubrirse ni para taparse."


 
Me hace pensar esto que en los blogs y redes sociales tampoco es muy grande la diferencia entre lo que sucedía antes, cuando todo el mundo usaba nicks y avatares, y ahora que se lleva más el nombre propio o identidad auténtica so-called.

El artículo de Larra está en la tradición de la visión crítica del mundo social como teatro—o yendo a un tema arquetípico más universal, el contraste entre apariencia y realidad. Con la excusa de los bailes de disfraces y los carnavales, describe las apariencias que da la gente a otros cada día de la vida cotidiana, con vestidos y modales calculados para proyectar una impresión favorable o a la moda, muy distinta del cuerpo debajo de la ropa o de la cara sin afeites. Y el decalaje entre la imagen proyectada y la intención al actuar. Concluye pues que no es necesario ir al teatro, el teatro está en la calle, ya estamos en él lo sepamos o no...

"Ya que sin respeto a mis lectores me he metido en estas reflexiones filosóficas, no dejaré pasar en silencio antes de concluirlas la más principal que me ocurría. ¿Qué mejor careta ha menester don Braulio que su hipocresía? Pasa en el mundo por un santo, oye misa todos los días, y reza sus devociones; a merced de esta máscara que tiene constantemente adoptada, mirad cómo engaña, cómo intriga, cómo murmura, cómo roba... ¡Qué empeño de no parecer Julianita lo que es! ¿Para eso sólo se pone un rostro de cartón sobre el suyo? ¿Teme que sus facciones delaten su alma? Viva tranquila; tampoco ha menester careta. ¿Veis su cara angelical? ¡Qué suavidad! ¡Qué atractivo! ¡Cuán fácil trato debe de tener! No puede abrigar vicio alguno. Miradla por dentro, observadores de superficie; no hay día que no engañe a un nuevo pretendiente; veleidosa, infiel, perjura, desvanecida, envidiosa, áspera con los suyos, insufrible y altanera con su esposo: ésa es la hermosura perfecta, cuya cara os engaña más que su careta. ¿Veis aquel hombre tan amable y tan cortés, tan comedido con las damas en sociedad? ¡Qué deferencia! ¡Qué previsión! ¡Cuán sumiso debe ser! No le escojas sólo por eso para esposo, encantadora Amelia; es un tirano grosero de la que le entrega su corazón. Su cara es más pérfida que su careta (...)"



 
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domingo, 25 de julio de 2021

Virtud aparente: Dramatismo y detección del hipócrita

Benito Jerónimo Feijóo (el Feijóo bueno) escribe sobre el teatro cotidiano de la hipocresía con la agudeza de un Goffman del siglo XVIII en su Teatro Crítico:

Virtud aparente

Los hipócritas perfectos son pocos. Llamo hipócritas perfectos a aquellos cuya superficie toda es devoción y el fondo todo iniquidad...

No hay que admirar que sean pocos éstos, no obstante ser el camino de la hipocresía el más breve que hay para el templo de la Fortuna. Son pocos los que tienen la robustez de espíritu necesaria para una vida tan trabajosa. Concíbase cuanto se quisiere ardua la virtud, más penosa es la fingida que la verdadera. Es menester un continuo estudio inseparable de un continuo afán; una vigilancia infatigable en reprimir las irrupciones del alma, que sin intermisión pretende campear hacia afuera. No hay pasión que como fiera atada no forcejee por ormper las prisiones en que la pone el disimulo. No late menos la facultad animal del corazón en el semblante que la vital en la arteria. Su movimiento interno es como el del reloj que tiene afuera voz que le publica y mano que le señala. No hay palabra, no hay acción que, si no se rige con contrario ímpetu, no sigue el curso de aquella animada máquina. Solicitan importunamente a los ojos la curiosidad y la lascivia; brma por desahogarse en la voz y en el ceño la impaciencia; la chocarrería oída con gusto provoca a la risa; llama la injuria a la venganza; la lengua y el oído están mal hallados con el silencio; no hay miembro que a su pesar no se haya de dejar regir hacia la representación de compostura; son infinitas las cuerdas de que se compone la armonía de un exteriorior modesto y todas deben estar violentamente tirantes; a las puertas de todos los sentidos dan continuas aldabadas los apetecidos objetos. ¿Qué fuerza hay bastante a resistir tantos impulsos o a manejar a un tiempo tantas riendas?

Añádase a esto el susto de ser cogidos en la trampa. En cuantos ojos la circundan otras tantas espías enemigas temen. Bien conocen la dificultad de conservar siempre inaccesible el alma a la observación ajena. Por más que se cierren las ventanas, quedan en imperceptibles descuidos innumerables resquicios. Cuando logren engañar la multitud, no faltan espíritus trascendentes que distinguen, en cualquier parte que se halle, lo natural de lo artificioso. por más que la afectación remede la realidad, una y otra tienen sus notas, bien que inexplicables, perceptibles; un carácter especial que se sujeta a la inteligencia y se niega a la voz. El mismo cuidado de ocultar al alma la hace visible, porque es visible la cautela y es visible también que los corazones inocentes no usan de este estudio. Todo hombre muy circunspecto se hace sospechoso. El que está asegurado de su conciencia, obra y habla con abertura. Ni le aprovechará al hipócrita ponerse a imitar aquella nativa franqueza, nunca acertará con el punto debido. Siempre los que tienen conocimiento distinguirán entre el original y la copia. Así yo creo que hasta ahora no hubo hipócrita que acertase a engañar a todo el mundo....


(IV, Disc. I).


 

 



El desguace de las musas