viernes, 31 de octubre de 2025
miércoles, 29 de octubre de 2025
Le Cosmopolite
Un passage de Le Cosmopolite, ou le Citoyen du Monde (1750), pamphlet philosophique-satirique de Jean-Louis Fougeret de Monbron. Un misanthrope qui dénonce la misanthropie, le théâtre du monde, les Anglais, et les touristes:
En vain les Anglais quittent leur pays et parcourent les différentes contrées de l'Europe, ils reviennent chez eux, toujours les mêmes, sombres, mélancoliques, rêveurs, et généralement misanthropes. Comme je suis né d'un tempérament à peu près semblable au leur, le plus grand fruit que j'ai tiré de mes voyages ou de mes courses est d'avoir appris à haïr par raison ce que je haïssais par instinct. Je ne savais point jadis pourquoi les hommes m'étaient odieux; l'expérience me l'a découvert. J'ai connu à mes dépens que la douceur de leur commerce n'était point une compensation des dégoûts et des désagréments qui en résultent. Je me suis paraitement convaincu que la droiture et l'humanité ne sont en tous lieux que des termes de convention, qui n'ont au fond rien de réel et de vrai; que chacun ne vit que pour soi, n'aime que soi; et que le plus honnête homme n'est, à proprement parler, qu'un habile comédien, qui possède le grand art de fourber, sous le masque imposant de la candeur et de l'équité; et par raison inverse, que le plus méchant et le plus méprisable est celui qui sait le moins se contrefaire. Voilà justement toute la différence qu'il y a entre l'honneur et la scélératesse. Quelque incontestable que puisse être cette opinion, je ne serai pas surpris qu'elle trouve peu de partisans. Les plus vicieux et les plus corrompus ont la marotte de vouloir passer pour gens de bien. L'honneur est un fard, dont ils font usage pour dérober aux yeux d'autrui leurs iniquités. Pourquoi la Nature ingrate m'a-t-elle denié le talent de cacher ainsi les miennes? Un vice ou deux de plus, je veux dire, la dissimulation et le déguisement, m'auraient mis à l'unisson du genre humain. Je serais, à la vérité, un peu plus fripon; mais quel malheur y aurait-il? J'aurais cela de commun avec tous les honnêtes gens du monde. Je joirais, comme eux, du privilège de duper le prochain en sûreté de conscience:
Mais vains souhaits! Inutiles désirs!
C'est mon lot d'être sincère; et mon ascendant, quoi que je fasse, est de haïr les hommes à visage découvert. J'ai déclaré plus haut que je les haïssais par instinct, sans les connaître; je déclare maintenant que je les abhorre parce que je les connais, et que je ne m'épargnerais pas moi-même, s'il nétait point de ma nature de me pardonner préférablement aux autres. J'avoue donc de bonne foi que de toutes les créatures vivantes, je suis celle que j'aime le plus sans m'en estimer davantage. La nécessité indispensable où je me trouve de vivre avec moi veut que je sois indulgent et que je supporte mes faiblesses; et comme rien ne me lie aussi étroitement avec le genre humain, on ne doit pas trouver étrange que je n'aie pas la même complaisance pour les siennes. Ces lâches égards dont les hommes trafiquent entre eux, sont des grimaces auxquelles mon cœur ne saurait se prêter. On a beau me dire qu'il faut se conformer à l'usage; je ne consentirai jamais à écouter un original qui m'ennuie, ni à caresser un faquin que je méprise, encore moins à prodiguer mon encens à quelque scélérat. Ce n'est pas que je croie mieux valoir que le reste des humains: à dieu ne plaise que ce soit ma pensée. Au contraire, j'avoue de la meilleure foi du monde que je ne vaux précisément rien; et que la seule différence qu'il y a entre les autres et moi, c'est que j'ai la hardiesse de me démasquer, et qu'ils n'osent en faire autant.
(Le Cosmopolite, Londres, 1753, p. 42-45)
El teatro social de la incomunicación
"El teatro social de la incomunicación." Sobre Castilla del Pino y Goffman:
martes, 28 de octubre de 2025
Les convulsionnaires (un théâtre de la cruauté)
Le délire et la folie, transformés en théâtre de la cruauté, un spectacle choise pour les curieux et les aristocrates... D'après Diderot, dans son dialogue "Cinqmars et Derville" (1760):
Cinqmars.— Vous la rappelez-vous, cette histoire [des convulsionnaires]?
Derville.— A merveille.
Cinqmars.— Eh bien, voyons donc ce qu'elle a de si plaisant.
Ils continuente de marcher.
Derville.— Je n'y mettrai pas les grâces du chevalier.
Cinqmars.— N'importe, contez toujours.
Derville.— Eh bien, le chevalier a été curieux d'assister à une assemblée de convulsionnaires. Il en a vu une à qui on mit un bourrelet, qui contrefaisait l'enfant, marchant sur ses genoux, et qu'on étendit ensuite sur une croix; en effet, on la crucifia, on lu perça de clous les pieds et les mains; son visage se couvrit d'une sueur froide, elle tomba en convulsion. Au milieu de ses tourments, elle demandait du bonbon, à faire dodo, et mille autres extravagances que je ne me rappelle pas. Détachée de la croix, elle caressait avec ses mains, encore ensanglantées, le visage et les bras des spectaturs... et l'embarras de Mme de Kinski... et les mines du chevalier en les contrafaisant, vous les rappelez-vous?
Cinqmars.— Oui, mais vous ne riez plus.
Derville, étonné et embarrassé.— Plaît-il?
Cinqmars.— Vous ne riez plus; ce fait ne vous paraît donc plus si plaisant?
Derville.— C'est que la façon de conter fait tout. Je vous l'avais bien dit, cela n'a pas le même sel.
Cinqmars, en lui prenant la main.—Ce n'est pas cela, mon ami; l'évaporation générale à laquelle on participe sans s'en apercevoir à la fin d'un repas bruyant, nous ôte souvent la faculté de réfléchir; et le rire déplacé ou inconsidéré en est la suite, quand il ne vient pas d'un vice du cœur. Vous me paraissiez tous vis-à-vis du chevalier, lorsqu'il contrefaisait les convulsionnaires, comme des gens qui iraient aux Petites-Maisons [l'hôpital des fous] par partie de plaisir, repaître leur férocité du tableau de la misère et de la faiblesse humaines. Comment, morbleu, vous n'êtes affecté que du ridicule de cette indécente pantomime, et vous ne voyez pas que le délire et l'aliénation de ces têtes fanatiques les rendent cruels et homicides envers eux et leurs semblables?
Derville.— J'en conviens; mais au diable, si je puis les plaindre à un certain point. C'est un genre de bonheur qu'ils ont choisi.
Cinqmars.— Soit. Mais la cause de ce choix est absurde!... Ne tient-il pas au dérangement des organes, et par conséquent à la faiblesse de notre nature?... Une fibre plus ou moins tendue... Tenez, un de vos éclats de rire immodérés pouvait vous rendre aussi à plaindre... ou aussi plaisant qu'eux.
Derville.— D'accord.
Cinqmars.— Et les conséquences, monsieur, les conséquences! y avez-vous pensé? Croyez-vous que le fanatisme poussé à ce degré se borne à faire pitié aux uns, et à exciter le mépris ou le rire des autres? Tien ne se communique plus vite, rien n'excite plus de fermentation que cette chaleur de tête... Un homme parvenu à se faire un jeu des tourments, et même de sa vie, sera-t-il fort occupé du bonheur et de la conservation de ses semblables? Et si son voisin, son ennemi surtout, a des opinions différentes; s'il les croit nuisibles, dangereuses; voyez-vous où cela mène? Riez donc, morbleu, riez si vous en avez le courage.
(...)
sábado, 25 de octubre de 2025
viernes, 24 de octubre de 2025
martes, 21 de octubre de 2025
domingo, 19 de octubre de 2025
sábado, 18 de octubre de 2025
Querido hermanito
Retropost, 2005:
Querido hermanito
¿Sabes qué he soñado?
- No. Deberías saber que no lo sé. Aunque me lo imagino. Algo de dinosaurios.
- No, que si te lo cuento. Sí que iba de dinosaurios, bueno, más bien de mi libro de Parque Jurásico.
Estábamos en un parque de juegos, y de repente veo que venía Ivo con MI
libro, y estaba todo rayado y destrozado, con las hojas sueltas y
vueltas a poner de cualquier manera, y me lo enseñaba muy orgulloso, y
ponía, "LIBRO DE IVO".
- AAAARrrrrgh. Es horrible, Álvaro, te comprendo.
- (Ivo): Jejeje....
- Y yo iba a chivarme, bueno, os decía, mira qué ha hecho Ivo, pero no
me hacíais caso, y os enseñaba el libro, pero me decíais ¡¡¡"Ordena
esto", "haz los deberes", "deja el libro de Ivo" !!!
- (IVO, con la mirada iluminada y risa de supervillano o de Rafa Fernández): ¡¡¡HAH HAH HA HA HAAAA!!!
- (Álvaro) - ¡Sí! ¡Eso mismo! ¡¡Así se reía en mi sueño!!
- ¡¡¡HAH HA HA HA HAAAaaa....!!!
Hay rivalidades y ansiedades, pero bueno, las van descargando en los
sueños y en los juegos, rara vez en enfrentamientos directos, aparte de
esos de "Álvaro no me quiere dar mi bionicle," etc. A su manera
demuestran así no sólo buena pasta, sino también sabiduría de esa
inconsciente. Ya de pequeño, en plena crisis de príncipe destronado,
Álvaro nunca se volvió contra Ivo, y no tenía para él más que gestos y
palabras de aprecio y cariño. Pero lo pillé con el querido oso de
peluche de Ivo, dándole una samanta palos, a la vez que murmuraba: "Este
oso es un peligroso enemigo de Ivo. Debe ser eliminado.... ¡Zaca! ¡Toma!" Pues sí, toma ya compensación simbólica.
Digamos que Álvaro toma una distancia; sabe que es el líder, y eso le
compensa – aunque también es hábil en suprimirla del todo, y ponerse
rápidamente al nivel de Ivo y de Oscar para jugar con ellos o para sacar
ventajillas. Es un juego teatral que le proporciona bastantes
satisfacciones, y así encuentra suficiente espacio holgado y
multiplicidad de personajes dentro de sí mismo, como para no verse
agobiado por unos pocos más que le vengan de fuera.
Más
peligro, por menor distancia, hay entre Ivo y Oscar. A falta de gemelos,
nos apañamos con estos pseudo-gemelos ("Dilás plismáticos"). Estos sí
que están con frecuencia a la greña, o en curiosas relaciones
interactivas donde no se sabe si se están disputando o están
colaborando. Tenemos un cuento que escucha Ivo incansablemente en un
cassette, donde salen dos geniecillos simétricos llamados Nipirá y
Nipiré, que hacen sus trastadillas juntos, y el rato que no, se dedican a
zurrarse la badana uno a otro; así que cuando están en ese plan los
llamo los Nipirés. Se hacen teatrillos uno a otro también para jugar:
- Vale ahora que tú decías, "¡Eh amigo, pero si ese material no te sirve para nada!"
- (Oscar
¡Eh amigo, pelo si ese matelial no te silve pala nada!"
Y, cosa más extraña, también Ivo (que es un poco reyezuelo) acepta los scripts de Oscar para repetirlos fielmente.
Hoy me los he llevado a comer a la cantina de Derecho, cosa que les
hacía ilusión desde hace días ("¡¡O glacias, glacias!!" - Oscar es el
más agradecido sin que nadie se lo mande; los demás... bueenoo). Les he
preguntado si les hacía ilusión pensar que eran estudiantes de la
universidad:
- No. Nos hace ilusión comer en Derecho, porque es una comida riquísima. (Vaya, ójala se enterase el cocinero de las opiniones de este público).
- Ya, la comida es lo bueno, entonces. ¿Pero te gusta el ambiente, la compañía de los estudiantes, o te molesta?
- Ellos nos ignoran a nosotros olímpicamente, y nosotros los ignoramos a ellos olímpicamente.
Y es en Derecho donde hemos encontrado este bonito cartel en el que que
aparecen talmente retratados, con gran penetración psicológica por
parte del artista, Nipirá y Nipiré.
viernes, 17 de octubre de 2025
L'homme-théâtre
Un passage du Neveu de Rameau de Diderot, où le philosophe dialogue avec ce parasite social, fainéant, bon-à-rien à oncle célèbre, peut-être néanmoins un (médiocre) artiste potentiel, et un tantinet philosophe lui aussi à sa manière, un psychologue des mœurs passablement cynique qui excelle à observer la comédie humaine et à l'imiter en mime et satiriste, pourvoyeur de tout un spectacle dramatique portable et changeant, aux mille masques, qui flue mêlé à sa conversation...
LUI. — (...) Quoi faire? car il fallait périr de misère, ou faire quelque chose. Il me passa toutes sortes de projets par la tête. Un jour, je partais le lendemain pour me jeter dans une troupe de province, également bon ou mauvais pour le théâtre ou pour l'orchestre; le lendemain, je songeais à me faire peindre un de ces tableaux attachés à une perche qu'on plante dans un carrefour, et où j'aurais crié à tue-tête: "Voilà la ville où il est né; le voilà qui prende congé de son père l'apothicaire; le voilà qui arrive dans la capitale, cherchant la demeure de son oncle; le voilà aux genoux de son oncle qui le chasse; le voilà avec un Juif, et caetera et caetera. Le jour suivant, je me levais bien résolu de m'associer aux chanteurs des rues; ce n'est pas ce que j'aurais fait de plus mal; nous serions allés concerter sous les fenêtres du cher oncle qui en serait crevé de rage. Je pris un autre parti.
Là il s'arrêta, passant successivement de l'attitude d'un homme qui tient un violon, serrant les cordes à tour de bras, à celle d'un paruvre diable exténué de fatigue, à qui les forces manquent, dont les jambes flageolent, prêt à expirer, si on ne lui jette un morceau de pain; il désignait son extrême besoin, par le geste d'un doigt dirigé versa sa bouche entrouverte: puis il ajouta: Cela s'entend. On me jetait le lopin. Nous nous le disputions à trois ou quatre affamés que nous étions; et puis pensez grandement; faites de belles choses au milieu d'une pareille détresse.
MOI. — Cela est difficile.
LUI. — De cascade en cascade, j'étais tombé là. J'y étais comme un coq en pâte. J'en suis sorti. Il faudra derechef scier le boyau, et revenir au geste du doigt vers la bouche béante. Rien de stable dans ce monde. Aujourd'hui, au sommet, demain au bas de la roue. De maudites circonstances nous mènent, et nous mènent fort mal.
Puis buvant un coup qui restait au fond de la bouteille et s'adressant à son voisin: Monsieur, par charité, une petite prise. Vous avez là une belle boîte? Vous n'êtes pas musicien? —Non. —Tant mieux pour vous, car ce sont de pauvres bougres bien à plaindre. Le sort a voulu que je le fusse, moi; tandis qu'il y a, à Montmartre peut-être, dans un moulin, un meunier, un valet de meunier qui n'entendra jamais que bruit du cliquet, et qui aurait trouvé les plus beux chants. Rameau, au moulin? au moulin, c'est là ta place.
MOI — A quoi que ce soit que l'homme s'applique, la Nature l'y destinait.
LUI — Elle fait d'étranges bévues. Pour moi je ne vois pas de cette hauteur où tout se confond, l'homme qui émonde un arbre avec des ciseaux, la chenille qui en ronge à la feuille, et d'où l'on ne voit que deux insectes différents, chacun à son devoir. Perchez-vous sur l'épicyle de Mercure, et de là, distribuez, si cela vous convient, et à l'imitation de Réaumur, lui la classe des mouches en couturières, arpenteuses, faucheuses, vous, l'espèce des hommes, en hommes menuisiers, charpentiers, couvreurs, danseurs, chanteurs, c'est votre affaire. Je ne m'en mêle pas. Je suis dans ce monde et j'y reste. Mais s'il est dans la nature d'avoir appétit; car c'est toujours à l'appétit que j'en reviens, à la sensation qui m'est toujours présente, je trouve qu'il n'est pas du bon ordre de n'avoir pas toujours de quoi manger. Que diable d'économie, des hommes qui regorgent de tout, tandis que d'autres qui ont un estomac importun comme eux, une faim renaissante comme eux, et pas de quoi mettre sous la dent. Le pis, c'est la posture contrainte où nous tient le besoin. L'homme nécessiteux ne marche pas comme un autre; il saute, il rampe, il se tortille, il se traîne; il passe sa vie à prendre et à exécuter des positions.
MOI. — Qu'est-ce que des positions?
LUI. — Allez le demander à Noverre. Le monde en offre bien plus que son art n'en peut imiter.
MOI. — Et vous voilà, aussi, pour me servir de votre expression, ou celle de Montaigne, perché sur l'épicycle de Mercure, et considérant le sifférentes pantomimes de l'espèce humaine.
LUI. — Non, non, vous dis-je. Je suis trop lourd pour m'élever si haut. J'abandonne aux grues le séjour des brouillards. Je vais terre à terre. Je regarde autour de moi; et je prends mes positions, ou je m'amuse des positions que je vois prendre aux autres. Je suis excellent pantomime; comme vous en allez juger.
Puis il se met à sourire, à contrefaire l'homme admirateur, l'homme suppliant, l'homme complaisant, il a le pied droit en a vant, le gauche en arrière, le dos courbé, la tête relevée, le regard comme attaché sur d'autres yeux, la bouche entrouverte, les bras portés vers quelque objet; il attend un ordre, il le reçoit; il part comme un trait; il revient, il est exécuté; il en rend compte. Il est attentif à tout; il ramasse ce qui tombe; il place un oreiller ou un tabouret sous des pieds; il tient une soucoupe, il approche une chaise, il ouvre une porte; il ferme une fenêtre; il tire des rideaux; il observe le maître et la maîtresse; il est immobile, les bras pendants; les jambes parallèles; il écoute, il cherche à lire sur des visages; et il ajourte: Voilà ma pantomime, à peu près la même que celle des flatteurs, des courtisans, des valets et des gueux.
Les folies de cet homme, les contes de l'abbé Galiani, les extravagances de Rabelais, m'ont quelquefois fait rêver profondément. Ce sont trois magasins où je me suis pourvu de masques ridicules que je place sur le visage des plus graves personnages; et je vois Pantalon dans un prélat, un satyre dans un président, un pourceau dans un cénobite, une autruche dans un ministre, une oie dans son premier commis.
MOI. — Mais à votre compte, dis-je à mon homme, il y a bien des gueux dans ce monde-ci; et je ne connais personne qui ne sache quelques pas de votre danse.
LUI. — Vous avez raison. Il n'y a dans tout un royaume qu'un homme qui marche. C'est le souverain. Tout le reste prend des positions.
MOI. — Le souverain? Encore y a-t-il quelque chose à dire? Et croyez-vous qu'il ne se trouve pas, de temps en temps, à côté de lui, un petit pied, un petit chignon, un petit nez qui luis fasse faire un peu de la pantomime? Quiconque a besoin d'un autre, est indigent et prend une position. Le roi prend une position devant sa maîtresse et devant Dieu; il fait son pas de pantomime. Le ministra fait le pas de courtisan, de flatteur, de valet ou de gueux devant son roi. La foule des ambitieux danse vos positions, en cent manières plus viles les unes que les autres, devant le ministre. L'abbé de condition en rabat, et en manteau long, au moins une fois la semaine, devant le dépositaire de la feuille des bénéfices. Ma foi, ce que vous appelez la pantomime des gueux, est le grand branle de la terre. (...)
miércoles, 15 de octubre de 2025
martes, 14 de octubre de 2025
Retropost, 2005: Harold Pinter, premio Nobel
Retropost, 2005: Harold Pinter. premio Nobel: https://blogdenotasvanityfea.blogspot.com/2025/10/retropost-2005-harold-pinter-premio.html
domingo, 12 de octubre de 2025
Laureolus
Un passage de L'Antéchrist de Renan —le Christianisme la magie et le théâtre à l'âge de Néron:
Toutes sortes d'intrigues que l'insuffisance des documents ne nous permet pas de démêler aggravaient la position des chrétiens. Les Juifs étaient très-puissants auprès de l'empereur et de Poppée. Les "mathématiciens", c'est-à-dire les devins, entre autres un certain Balbillus d'Éphèse, entouraient l'empereur, et, sous prétexte d'exercer la partie de leur art qui consistait à détourner les fléaux et les mauvais présages, lui donnaient d'atroces conseils. La légende qui mêle à tout ce monde de sorciers le nom de Simon le Magicien est-elle sans aucun fondement? Cela se peut sans doute; mais le contraire se peut aussi. L'auteur de l'Apocalypse est fort préoccupé d'un "faux prophète", qu'il représente comme un suppôt de Néron, comme un thaumaturge faisant tomber le feu du ciel, donnant la vie et la parole à des statues, marquant les hommes du caractère de la Bête. C'est peut-être de Balbillus qu'il s'agit; il faut reconnaître cependant que les prodiges attribués au Faux Prophète par l'Apocalypse ont beaucoup de ressemblance avec les tours d'escamotage que la légende attribue à Simon. L'emblème d'un agneau-dragon, sous lequel le Faux Prophète est désigné dans le même livre, convient mieux également à un faux Messie tel qu'était Simon de Gitton qu'à un simple sorcier. D'un autre côté, la légende de Simon précipité du ciel n'est pas sans analogie avec un accident qui arriva dans l'amphithéâtre, sous Néron, à un acteur qui jouait le rôle d'Icare. Le parti arrêté chez l'uteur de l'Apocalypse de s'exprimer en énigmes jette sur tous ces événements beaucoup d'obscurité; mais on ne se trompe pas en cherchant derrière chaque ligne de ce livre étrange des allusions aux circonstances anecdotiques les plus minutieuses du règne de Néron.
Jamais, du reste, la conscience chrétienne ne fut plus ppressée, plus haletante qu'à ce moment. On se croyait en un état provisoire et de très-courte durée. On attendait chaque jour l'apparition solennelle. "Il vient!... Encore une heure!... Il est proche!..." étaient les mots qu'on se disait à tout instant. L'esprit du martyre, cette pensée que le martyr glorifie le Christ par sa mort, et que cette mort est une victoire, était déjà universellement répandu. Pour la païen, d'un autre côté, le chrétien devenait une chair naturellement dévolue au supplice. Un drame qui avait vers ce temps beaucoup de succès était celui de Laureolus, où l'acteur principal, sorte de Tartuffe fripon, était crucifié sur la scène aux applaudissements de l'assistance et mangé par un ours. Ce drame était antérieur à l'introduction du christianisme à Rome; on le trouve représenté dès l'an 41; mais il semble au moins qu'on en fit l'application aux martyrs chrétiens; le petit nom de Laureolus, répondant à Stéphanos, pouvait provoquer ces allusions.
Angustia y Ansiedad
Bibliografía sobre ANGUSTIA Y ANSIEDAD https://bibliojagl.blogspot.com/2025/10/angustia-y-ansiedad.html
sábado, 11 de octubre de 2025
He andado muchos caminos
Un poema de "Soledades" de Antonio Machado, al que le puso esta música (creo) un compañero mío, Fernando Montes, en el instituto allá por 1970 y tantos. Me he acordado de ella al reciclar la melodía para "Vientos del Pueblo".
jueves, 9 de octubre de 2025
martes, 7 de octubre de 2025
A Role to Play
🚨 NEW: Netflix secretly recorded an interview with Dr. Jane Goodall in March, set to air only after her death.
— Brian Allen (@allenanalysis) October 5, 2025
In it, she says she wishes Trump and Elon Musk could be blasted into space… and closes with:
“Don’t lose hope.”
Now that’s a final message. pic.twitter.com/ywGysFqX6s
domingo, 5 de octubre de 2025
Amazonas y Guerreras
viernes, 3 de octubre de 2025
Shakespeare y los eclipses
| Retropost, 2005: Shakespeare y los eclipses https://blogdenotasvanityfea.blogspot.com/2025/10/shakespeare-y-los-eclipses.html |
jueves, 2 de octubre de 2025
miércoles, 1 de octubre de 2025
-
Retropost, 2014: From The Oxford Companion to English Literature, ed. Margaret Drabble: Much Ado about Nothing, a comedy by *Shakes...
-
La teoría de la acción característica en el drama la expondría con mucho acierto A. C. Bradley con respecto a las tragedias de Shakespea...
-
Freud ante la esfinge: Profecías autocumplidas, interpretaciones autointerpretables https://www.academia.edu/63138559/
















